Suite à la vente de ma voiture en décembre dernier, j'ai pu faire un premier bilan de ce que m'avait couté ma voiture sur les cinq dernières années.

Je poursuis ici cette réflexion en me concentrant sur le coût au kilomètre. Première méthode, on prend l'ensemble des charges liées à la voiture (12440€ dans mon cas) et on divise par le nombre de kilomètre parcourus (45000km). On obtient un coût global ramené au kilomètre de 0,28€/km.

Dans beaucoup de cas, ce calcul n'est pas très adapté dans la mesure où même si vous ne conduisez pas ou peu, vous aurez à payer un certain nombre de frais dits fixes (assurance, amortissement de la voiture, etc.). Pour le calcul du coût d'un trajet, on ne prend en général en compte que le coût marginal de la voiture, c'est à dire les dépenses qui dépendent directement du nombre de kilomètres parcourus. En gros, il s'agit du carburant (5040€) et de l'entretien de la voiture (2400€). On obtient alors un coût marginal de 0,17€/km.

C'est en faisant ce genre de calcul qu'on voit qu'au delà des déclarations d'intention la France mène une politique tarifaire très pro-voiture. Par exemple, le taux de remboursement kilométrique des impôts pour les déclarations en frais réels est assez avantageux. Pour 220 jours de travail par an et 10km/jour effectués pour le trajet maison-travail (2200km) avec un véhicule de 6CV, je peux déduire de mes impôts 1179€ soit 0,53€/km. L'état me paie donc 0,25€/km (0,53€/km - 0,28€/km), soit 550€/an pour aller au travail en voiture.

Je peux aussi me faire rembourser des frais par ma société. Si je vais au travail en voiture ma société me rembourse 10km/jour au tarif de 0,40€/km. Je gagne donc 0,12€/km (0,40€/km - 0,28€/km) x 2200km = 264€/an de ma société si je vais au travail en voiture. À contrario si je souhaite aller au travail en bus, je devrai payer un abonnement mensuel de 22€ dont ma société me rembourse la moitié. Pour aller travailler en bus, je devrai donc payer de ma poche 132€/an (11€ x 12 mois).