Début juillet s'est déroulée à Paris, la vélorution universelle. Cette manifestation a permis de donner la parole à un certain nombre de défenseurs de la cause cycliste et a notamment donné lieu à une excellente interview de Philippe Colomb, le président de la Vélorution Ile-de-France.

Quelques extraits choisis :

C'est des routes qui sont sensées relier les choses et qui finalement les séparent.

Philippe aborde le problème de segmentation du territoire que posent les routes et en particulier les voies rapides. Quelques exemples autour de chez moi :

  1. Le magasin bio le plus près de chez moi est à 500m à vol d'oiseau, 3,5km en voiture et 10,5km à vélo car la seule voie d'accès directe est une voie rapide pour voitures. C'est pour contourner cette même voie rapide que pour aller au travail à vélo tous les jours j'augmente mon temps de trajet de 50% par rapport au chemin le plus direct.
  2. La ville d'Antibes prévoit la construction d'un Transport en Commun en Site Propre (TCSP) pour rejoindre la technopole de Sophia Antipolis. À ce jour, sur presque 10km de voie en site propre le seul point d'interrogation du trajet reste le passage de l'autoroute.

Dans la question des transports [...] c'est toujours l'offre qui crée la demande, c'est pas la demande qui crée l'offre.

Cette simple phrase répond clairement à l'éternelle ritournelle "il n'y a pas assez de vélos pour construire des pistes cyclables" : évidemment puisque l'existence de ces pistes est un pré-requis à la circulation d'un nombre important de vélos. Il est aussi très clair que construire plus de parkings et plus de routes mène inévitablement vers plus de voitures.