J'ai raconté dans un autre billet mon premier voyage en cyclo-tourisme. Je vais ici donner quelques précisions techniques qui pourront intéresser les cyclo-touristes et répondre aux questions des curieux.

Matériel :



Voici la liste du matériel que j'ai emporté pour cette semaine :

Matériel vélo :

Matériel de camping :

Vêtements :

  • 2 tenues complètes de vélo (short + T-shirt vélo)
  • 1 paire de Lunettes vélo
  • 1 étui à lunettes rigide
  • gants de vélo été
  • 1 short ville
  • 2 T-shirts
  • 2 caleçons
  • 4 paires de chaussettes basses
  • 1 polaire
  • 1 paire de chaussures
  • 1 paire de tongs
  • Kway vélo
  • Pantalon étanche vélo
  • Sur-chaussures étanches

Loisirs/divers :

  • Cartes
  • 3 livres de poche
  • Appareil Photo + housse
  • Porte-feuille + chéquier + lunettes de vue
  • Stylo
  • 1 téléphone portable + chargeur
  • Clé USB
  • Billets de train

Conclusions sur le matériel :

Je n'ai eu à souffrir d'aucun problème technique donc je n'ai pas trop d'avis à donner sur le matériel. J'aurais peut-être pu prendre 2 chambres à air de rechange au lieu d'une pour plus de sureté car malgré moi j'ai parfois dû rouler sur des routes non goudronnées. Il faudrait aussi que j'ai 1 ou 2 rayons de rechange au cas où.

J'étais très content de mes sacoches. J'ai notamment beaucoup apprécié de pouvoir les accrocher et les décrocher entièrement en quelques secondes. Il est assez facile d'accéder au contenu d'une sacoche sans tout démonter.

Niveau matériel de camping, je suis très content de tout mon matériel. Je n'ai pas pu tester la tente par temps pluvieux mais par temps sec elle est très bien. Il me manque juste un petit maillet pour planter les sardines. Je me suis débrouillé avec les pieds mais du coup j'ai tordu quelques sardines. Pour limiter le poids, il faudrait que je vois si je ne peux pas fixer une tête de maillet sur le manche de ma petite pelle.

La petite pelle est une petite pelle de jardinage à bout pointu qui me permet de creuser un petit trou pour enterrer des déchets, en particulier si on n'a pas de toilettes à proximité. Je ne l'ai utilisée qu'une fois et j'aurais pu faire autrement, c'était plus pour tester. C'est quand même quelque chose à avoir sur soi au cas où quand on fait du camping sauvage.

Autre type de matériel dont je ne me suis pas servi mais qu'il faut quand même emporter systématiquement : kit de survie, tout le matériel pour rouler de nuit ou par faible luminosité, une partie des vêtements étanches, etc.

Quand je l'ai achetée, je pensais que la sonnette avec boussole intégrée était un peu gadget mais finalement elle m'a bien servi.

Nourriture :

Je n'avais pas emporté de réchaud. J'ai donc mangé le plus souvent froid : des sandwiches, des fruits et des légumes. J'ai aussi été à plusieurs reprises au restaurant. Ça n'était pas une nécessité mais j'étais en vacances et le but était de me faire plaisir. J'ai toujours trouvé de l'eau facilement : aux fontaines de places publiques, dans des toilettes publiques, dans des bars/restaurants, en demandant à des gens de remplir mes bidons chez eux au robinet.

Hygiène :

Je prenais une douche le soir dans les endroits où j'en disposais. En camping sauvage, je me suis lavé au gant avec du savon biologique et bio-dégradable, nu au milieu de mon champ. Il faut prévoir environ 300ml d'eau pour une toilette. On peut se laver les dents dans des toilettes publiques ou dans les toilettes des restaurants où l'on va.

Visites et équipement :

Quand on veut visiter, on en vient vite à se demander ce qu'on va bien pouvoir faire de son équipement. Pour le vélo lui-même, je l'attache avec un bon anti-vol en U. Il est équipé de visseries anti-vol pour la selle et les roues. Pour les sacoches, je garde la sacoche de guidon en bandoulière avec moi. Les autres sacoches peuvent généralement être laissées à l'accueil. C'est ce que j'ai fait pour visiter le château de Valençay. Au château de Chenonceaux, il y a bien trop de monde et trop de cyclo pour pouvoir laisser ses sacoches à l'accueil mais des consignes gratuites sont mises à disposition. Dans les cas où on ne peut avancer avec son vélo et où on n'a ni accueil ni consigne, on est embêté. Éviter au maximum de laisser ses sacoches sans surveillance. Si on prend le risque, essayer de ne pas trop s'éloigner et ne pas partir longtemps. Ne rien laisser facilement accessible.

Transport en train :

Il est possible de transporter son vélo avec soi dans certains trains qui disposent de compartiments réservés.

Dans les TER, le transport de vélos est gratuit. J'ai pris un TER moderne, dans lequel on accroche son vélo verticalement à un crochet. C'est un bon système, le vélo ne bouge pas. Cela nécessite par contre d'enlever toutes les sacoches et il n'y avait aucun point d'accroche permettant de placer un antivol. Ce compartiment vélo est situé au milieu d'une rame normale et quand aucun vélo n'est accroché, des strapontins permettent de s'assoir. C'est très pratique tant que le train n'est pas trop plein. Dès qu'il commence à y avoir du monde, le vélo risque d'être un peu bousculé au milieu de la rame et la descente est rendue plus difficile car il faut faire pousser les gens pour décrocher le vélo.

Dans les TGV, le prix du transport vélo ne dépend pas du nombre de kilomètres parcourus. Il est forfaitaire de 10 euros. On retrouve le système d'accroche vertical du vélo à un crochet. Il est possible d'attacher son vélo à l'armature au moins pour les vélos aux extrémités. Le compartiment vélo est en bout de wagon. C'est un compartiment réservé aux vélo, il n'y a pas de passage de passagers dans ce wagon situé normalement en bout de train. Le seul problème est que du coup ces wagons équipés d'un compartiment vélo ont moins de place pour le stockage des bagages passager et les usagers ont souvent tendance à stocker leurs lourdes valises dans le local vélo. Il peut alors être nécessaire de pousser les valises pour accrocher ou décrocher son vélo.

Dans le train de nuit, le prix est également forfairaire de 10 euros. Il est par contre beaucoup plus difficile de stocker son vélo que dans un TGV. Le sas au niveau de la porte du TGV est trop étroit pour pouvoir tourner normalement son vélo. Il faut le mettre vertical sur la roue arrière pour pouvoir s'engager dans le couloir. Le couloir est ensuite plus étroit que la largeur de mon guidon... Enfin, on peut laisser son vélo dans un renfoncement prévu à cet effet. Il n'y a que quelques crochets sur les côtés permettant d'accrocher son vélo à l'aide d'un antivol mais aucun système permettant de caler le vélo pour éviter qu'il ne tombe. De plus, si un vélo est posé contre le votre et qu'il est attaché, vous pouvez vous retrouver avec votre vélo bloqué. Heureusement tous les cyclistes sont dans la même cabine donc il est facile de s'arranger avec les autres personnes pour éviter ce genre de problèmes.

Dans tous les cas, il faut toujours anticiper et prévoir l'accroche et la décroche du vélo assez tôt pour avoir le temps de sortir et éviter de déranger les autres passagers. Il est aussi fortement recommandé de pouvoir porter facilement son vélo car les trains et les gares ne sont pas très adaptés et on se retrouve souvent obligés de passer par des escaliers au milieu de la foule.